Arrête tout et achète un omnibus
Pour un lecteur, rien n'est plus satisfaisant que de jeter un coup d'œil complet sur sa bibliothèque.
Une façon pour lui de donner une tape dans le dos de son égo mais aussi de faire le bilan, d'utiliser ce moment pour se rappeler de son parcours, mais aussi de l'histoire des volumes qui composent son sanctuaire de lecture.
À ce propos, il y a plusieurs types de lecteurs.
Amateurs ou vétérans, érudits ou aspirants, ceux-ci sont aussi nombreux et divers que les livres qui composent leur intérêt commun.
Au milieu de tout ça, le lecteur de comics.
À première vue, rien ne le différencie des autres et pourquoi devrait-il se différencier ?
Après tout c'est un lecteur.
Seulement voilà, son rythme de lecture, lui, peut être différent, sa façon de choisir les titres aussi, le comic book américain, surtout, offre un large choix de lectures qui est contrebalancer par le nombre tout aussi conséquent d'éditions ou de formats à portée du lecteur.
« Qu'est-ce que je vous sers aujourd'hui ? » dit le comic
Au menu, une large sélection :
- La single issue, rapide à lire, elle permet de suivre la série voulue chaque mois et offre de superbes couvertures.
- Le TPB- pour trade paperback- compile, dans un format souple, plusieurs single issues, idéal pour un moment de lecture plus complet.
- Le hardcover, dans la même veine que son grand-frère, est doté d'une reliure passée en carton.
Pour un visuel plus prestigieux.
Puis, au-dessus de tous, vient le dessert, celui qui, sans être réservé à une quelconque élite imaginaire, n'atteint pas le palais de chaque lecteur de comics.
Il s'agit de l'omnibus.
Imposant, massif, intimidant même, il trône, fièrement, dans la bibliothèque du lecteur.
Son titre, presque aussi prestigieux que n'importe quel autre format, n'a d'égal dans son composition et ce qu'il peut contenir en son corps.
Trente, quarante, CINQUANTE numéros peuvent prendre place dans l'omnibus et avec eux une histoire du comic book américain.
D'une décennie éditoriale aux passages les plus marquants de la vie des héros qui peuplent ses pages, des années après être nés dans d'autres, sans oublier les runs- terme barbare faisant référence à la période où un artiste à travailler sur une série unique, exemple Ed Brubaker sur Captain America entre 2004 et 2012.
Bref, l'omnibus est complet mais coûteux, soyez prêts à envisager la centaine d'euros ou de dollars, sans doute moins si, comme d'autres, la perspective de l'achat d'occasion est une priorité.
Malgré tout soyez prévenu, l'omnibus n'est pas à mettre entre toutes les mains, avec lui aucune chance de retrouver votre titre ou personnage préféré lors d'un trajet en métro ou entre deux rendez-vous, son format ne le réserve qu'aux moments de lectures les plus tranquilles, dans votre salon ou votre lit, voilà sa place.
En attendant, placez-le dans votre bibliothèque et il sera là, patient, sans doute conscient qu'il ne sera de sortie qu'à de rares occasions, peut-être pourra-t-il vous servir à solidifier votre rangée, quel que soit votre choix, il sera là, patient.
Peut-être vous arrivera-t-il de le regarder lui et ses frères, leurs tranches reconnaissables entre mille, leurs contenus que n'importe quel lecteur saura identifier immédiatement.
Si vous n'avez pas encore vécu ça, si aucun de mes mots n'a eu de résonnance nostalgique, alors permettez-moi cet écart afin que je m'adresse à toi, toi qui lis les quelques lignes enthousiastes que je m'efforce à mettre en page.
Arrête tout et achète un omnibus.
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